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25 ans du MCC : la «Fête à Gérard Deprez»


Bastogne, 18/06/2022

 

Des amis, des amies, des militants de la première heure, des compagnons de route, des personnalités politiques, plus de 350 personnes ont entouré Gérard Deprez pour la fête que nous avons organisée le 18 juin, à l’occasion des 25 ans du lancement de notre Mouvement.

L’événement avait lieu à Bastogne, non loin de Noville, le village natal de Gérard Deprez et, plus précisément, dans le collège où il a fait ses études secondaires.

Pour cette "fête à Gérard", notre présidente, Marie-Christine Marghem, a voulu réunir des personnalités des deux univers politiques dans lesquels Gérard Deprez a travaillé. C’est ainsi que se sont trouvés côte à côte pour faire la fête : Charles et Louis Michel, Georges-Louis Bouchez, Willy Borsus, Benoît Piedboeuf, de la famille libérale, et Benoît Lutgen et  Joëlle Milquet, de la famille sociale-chrétienne.

 

 La fête à Gérard, comme si vous y étiez !

Suivez le lien ci-dessous et revivez les moments importants de la fête.

https://www.youtube.com/watch?v=54PLdNUjFdY

 

 

Extrait du discours de Gérard DEPREZ, le 18 juin à Bastogne, à l’occasion de « La fête à Gérard »

 

Partie 1 : Mon engagement politique

J’ai eu la chance, pendant des années, de travailler, de fraterniser, de guerroyer avec une génération de responsables politiques que l’on appelle aujourd’hui « dinosaures de la politique », ….

[….]

De ces 48 années, de travail politique, qu’est-ce que j’ai retenu et qu’est-ce que j’aimerais que l’on retienne de moi ?

  1. J’ai été, je suis et je resterai un centriste, c’est-à-dire quelqu’un qui cherche à promouvoir l’intérêt général, qui privilégie le dialogue plutôt que l’affrontement, qui préfère rassembler sur des valeurs plutôt que diviser sur des intérêts.
  2. Je suis naturellement belge. Mon drapeau c’est le noir, jaune rouge, mon hymne nationale, c’est la Brabançonne. Si j’ai participé à plusieurs grandes réformes de l’Etat dont celle qui a mis sur pied la Belgique fédérale, c’est parce que j’étais convaincu que la fédéralisation de la Belgique était le meilleur, sinon le seul moyen de garantir la pérennité de l’Etat belge. Je reste de cet avis, même si je suis de plus en plus inquiet devant ce qui se passe dans le Nord du pays et devant les performances décevantes des entités fédérées wallonne, bruxelloise et francophone.
  1. Je suis passionnément européen. J’ai été marqué au fer rouge par les horreurs de la deuxième guerre mondiale. Pendant la dernière offensive allemande en Ardenne en 1944, mon village a été quasi totalement détruit, mon père et mon oncle ont été fusillés. Comme beaucoup d’habitants de Noville, j’ai passé 10 ans dans un baraquement, nous allions à l’école dans un baraquement, et j’ai fait ma communion solennelle dans un baraquement.

Ma vocation européenne est née dans les ruines de mon village natal. Elle se renforce encore aujourd’hui quand un dirigeant brutal et criminel envahit l’Ukraine pour en prendre le contrôle, tuer, massacrer et détruire.

Il nous faut accélérer la marche vers l’Europe politique et renforcer nos moyens de défense pour empêcher cet homme (ou d'autres du même acabit) de détruire ce qui est au coeur de ce que nous sommes : la liberté et la démocratie. Nous avons besoin d’une Europe qui renforce ses capacités de défense face à des voisins qui n’hésitent pas à utiliser la violence pour conquérir des territoires.

 

Partie 2 : La création du MCC : j’ai voulu un changement structurel

Fin 1992 (j’étais alors président du PSC), je reçois une note claire, et même brutale, signée par Robert Deschamps, professeur aux Facultés Notre-Dame de la Paix à Namur.

Cette note contient une analyse chiffrée des performances économiques de la Wallonie dans le cadre du budget européen. Je cite : « Les Wallons, qui représentent 33% de la population belge ne produisent que 27% de la richesse nationale !
Si le P.I.B. par habitant est de 100 en moyenne dans l’Union européenne, le P.I.B. wallon se situe à 84, celui de la Flandre à 110 ! »
Je suis vraiment secoué d’autant plus que ces mauvais chiffres se confirment durant les années qui suivent.

J’arrive progressivement à la conclusion qu’il faut un électrochoc en Wallonie et qu’il doit se produire d’abord sur le plan politique. J’en parle à quelques amis proches qui sont du même avis.
En 1997, je lance l’idée d’une FEDERATION rassemblant les Sociaux-Chrétiens et les Libéraux dans un nouveau mouvement capable de provoquer les changements nécessaires « pour sortir la Wallonie du rouge ».

Le PSC se cabre, rejette l’idée et m’exclut. Nous décidons alors, avec quelques amis, de créer le MCC, Le Mouvement des Citoyens pour le Changement. Et d’ouvrir la voie, en nous associant avec les Libéraux, à ce qui deviendra la Fédération PRL-FDF-MCC, puis le MR.

La grande fédération réformatrice dont je rêve franchit ainsi une première étape, modeste certes, mais solide, puisque nous célébrons aujourd’hui les 25 ans du MCC.

Y aura-t-il d’autres étapes ? Je l’espère, même si le prurit identitaire actuel ne me semble pas annonciateur de changements structurels. Mais, comme le disait Guillaume le Taciturne : « Il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. »

C’est sur cette phrase que je veux m’appuyer : espérons et persévérons. C’est mon appel du 18 juin !!

Gérard DEPREZ
Ministre d’Etat

 

La carrière de Gérard DEPREZ en images.
Suivez le lien ci-dessous
https://www.youtube.com/watch?v=YAVWAMocC1g

 

A la fin de la réception, Norbert NOZY, mari de Marie Christine Marghem, ancien chef de la musique des Guides, a fait le cadeau à Gérard Deprez et à tous les participants d'un mini concert de saxophone.

 

La fête s'est poursuivie par un repas convivial animée par le groupe liégeois de Pierre Theunis.