Débat organisé le 11 mars 2021 sur LN24 par Pierre Fagnart. Avec Marie-Christine Marghem, députée fédérale, ancienne ministre de l’Energie, Damien Ernst, professeur en électromécanique à l’ULiège, Luc Vercruyssen, consultant Haulogy.
EXTRAITS
En sortant du nucléaire, notre pays réduira fortement ses capacités de production d’électricité. De nouvelles capacités seront nécessaires car il faudra continuer à répondre aux besoins d’énergie des citoyens et des entreprises. Pour susciter la création de ces nouvelles capacités, un mécanisme de subsidiation sera mis en place, c’est ce qu’on appelle le CRM. L’objectif étant de maintenir la sécurité d’approvisionnement pour le consommateur, c’est un mécanisme d’aide pour que les entreprises investissent dans le secteur de l’électricité.
Le CRM : L’outil indispensable pour financer la sortie du nucléaire.
« Le CRM, déclare Marie Christine Marghem, a surtout la vertu d’essayer d’attirer des investisseurs qui vont construire chez nous de nouvelles centrales d’énergie , rappelons que le CRM a une vocation neutre sur le plan technologique et s’adresse à toutes les technologies, pas seulement au gaz. »
« Il est difficile, bien sûr, de prévoir de quoi exactement nous aurons besoin dans 10 ou 15 ans et combien cela va coûter au consommateur et aux entreprises. Il faut donc calibrer, le mieux possible, le coût du CRM pour voir s’il est supportable pour les citoyens et les entreprises. »
Les subsides qui seront alloués sont bien sûr plafonnés mais des demandes de dérogations pourront être introduites. Et cela pourrait entraîner des dérives.
« Ce qu’il faut, à un moment donné, déclare Mme Marghem, c’est de la transparence, et il faut encadrer très strictement les dérogations qui pourraient être demandées aux plafonds des subsides alloués. Sinon la facture deviendra trop lourde. »
« Le CRM est une assurance de sécurité d’approvisionnement et qui permet aussi d’attirer des capacités neuves sur notre territoire et nous en avons besoin, mais il faut en même temps que cela ne soit pas exagérément lourd à porter pour les épaules du consommateur. »
« Il faut essayer d’en calibrer le périmètre le plus justement possible en terme de volume pour que cela n’aboutisse pas à un coût insupportable. »
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