Des têtes pensantes wallonnissimes prônent un repli sur soi qui mettrait à mal l’indispensable solidarité des belges francophones. Il va de soi que cette tendance va à l’inverse de ce qu’il faut faire.
L’exemple vient d’en haut : l’Europe manque de poids pour faire face à la crise économique et financière que nous traversons parce que les états qui composent cette confédération européenne rechignent à lui transmettre trop de compétences et de pouvoirs. La politique du repli sur soi empêche donc de faire progresser des projets communs !
Nous avons déjà une fédération belge qui se détricote sous l’impulsion des régionalistes (voire des nationalistes) du nord et du sud. Pourtant, la population n’aspire qu’à plus de Belgique et n’a que faire de ces stratégies identitaires et institutionnelles dont le coût est exorbitant, indécent voire révoltant.
Le monde politique francophone n’est pas plus brillant en qualifiant sa communauté de fédération de deux régions. Le projet commun ne serait-il donc qu’une addition ? L’idée de la « Belgique Romande » que nous avons émise au MCC retrouve ici tout son sens et apparait plus appropriée pour rassembler les francophones de Belgique. Mais la simplification des institutions impose de rassembler les projets communs au sein de l’entité fédérale.
C’est donc au sein de l’entité fédérale belge qu’il faudrait concevoir une composante belge francophone ou « romande » qui reprendrait les compétences de la communauté française et les projets que les francophones de Belgique souhaiteraient mener en commun. Il n’y a là rien d’inimaginable et les francophones peuvent le revendiquer !
Quant aux entités fédérées, faut-il considérer le fait régional comme établi ou faut-il remettre l’ouvrage sur le métier ? Le monde politique francophone devrait avoir l’indulgence de consulter les citoyens du centre et du sud du pays, car on ne peut mettre en place des entités fédérées qui ne seraient pas choisies, déterminées et légitimées par la population. Ces entités fédérées doivent retrouver l’essence d’un projet commun et populaire en se rapprochant du citoyen. Un peu plus de démocratie ne ferait pas de tort !
Xavier, animateur du MCC