En 2003, la Belgique a voté une loi imposant que nos réacteurs nucléaires arrêtent de produire de l’électricité à l’âge de 40 ans ou au plus tard en 2025.
Vingt ans plus tard, cette loi a montré ses limites puisqu’elle a rendu la Belgique dépendante énergétiquement et qu’elle l’obligerait à remplacer cette capacité sortante par des centrales à gaz. C’est une aberration à double titre : 1° les centrales à gaz produisent 40 fois plus de CO2 que le nucléaire et, 2° l’approvisionnement en gaz est devenu quasi impossible et hors de prix vu le conflit russo-ukrainien.
Nous avons besoin d’avoir une garantie d’approvisionnement en électricité surtout au vu de l’augmentation des besoins dans les années à venir (voitures électriques, pompes à chaleur…).
Nous avons également besoin de mettre massivement cette électricité à bas coût sur le marché, et de permettre ainsi aux familles et aux entreprises de bénéficier de cette énergie durable et abordable.
Dès lors, j’ai déposé une proposition de loi au parlement fédéral de Belgique visant à abroger la loi de sortie du nucléaire de 2003.
Marie Christine Marghem
Députée fédérale
Présidente du MCC
Avocate
Lien vers la proposition de loi
RESUME du contenu de la proposition de loi:
Compte tenu de l’évolution géopolitique au niveau européen qui fragilise encore davantage la situation dans le domaine de l’énergie, pour les ménages, les entreprises et l’emploi et qui vient, de plus, s’ajouter au défi de la lutte contre le réchauffement climatique, il est devenu indispensable d’utiliser toutes les sources d’énergie à notre disposition, en particulier l’énergie nucléaire; il faut donc veiller à préserver l’ensemble des centrales nucléaires existantes et à assurer le cadre requis pour développer de nouvelles unités de production.
Il faut comprendre que le contexte actuel n’est plus le même que celui qui existait lors de l’établissement de la loi du 31 janvier 2003 sur la sortie progressive del’énergie nucléaire à des fins de production industrielle d’électricité et qu’il faut donc prendre des mesures permettant le fonctionnement des centrales nucléaires, dès cet hiver 2022-23.