Depuis trop longtemps, l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) subit une tragédie humaine sans précédent, alimentée par des conflits armés, des pillages organisés et l’indifférence de ceux qui pourraient agir pour y mettre fin. Au centre de cette crise, le mouvement rebelle du M23, soutenu par des forces et des intérêts extérieurs bien connus, continue de semer la mort et la désolation, sous le regard passif – voire complice – d’une partie de la communauté internationale.
Des violences inqualifiables contre les civils
Les exactions perpétrées par le M23 et ses alliés dans l’Est de la RDC sont insoutenables. Les massacres à grande échelle, les déplacements forcés de millions de personnes, les viols systématiques utilisés comme arme de guerre et les recrutements forcés de mineurs sont autant de crimes qui doivent être dénoncés et punis. Ces atrocités ne relèvent pas d’un simple conflit interne, mais d’une entreprise délibérée de destruction et de domination exercée au mépris total des conventions internationales sur les droits humains.
À ce jour, ces violences continuent d’affecter principalement des populations civiles innocentes, contraintes de fuir leurs terres, leurs maisons et leurs moyens de subsistance. Chaque jour qui passe, des vies sont brisées, des familles disloquées, des enfants privés d’avenir. Cette situation est intolérable et ne peut plus être ignorée.
L’exploitation des ressources naturelles : le nerf de la guerre
Le conflit en RDC n’est pas uniquement un drame humanitaire ; il est aussi un enjeu économique mondial. Les ressources naturelles de ce pays, notamment l’or, le coltan, le cobalt et d’autres minerais stratégiques, sont pillées pour financer des groupes armés comme le M23 et enrichir des acteurs économiques, souvent étrangers. Ces minerais, essentiels à l’industrie technologique mondiale, sont extraits au prix du sang des Congolais.
La chaîne d’approvisionnement mondiale, en particulier dans les secteurs de l’électronique et des véhicules électriques, reste entachée par ce commerce illicite. Les entreprises multinationales, tout comme les gouvernements des pays importateurs, ne peuvent continuer à détourner le regard face à ce pillage systématique.
Le rôle ambigu des acteurs internationaux
Les Jeunes MCC et le MCC reprochent également à la communauté internationale un silence coupable. Les preuves accablantes du soutien de certains pays voisins de la RDC au M23 – notamment le Rwanda – sont largement documentées et connues. Pourtant, les réactions des organisations internationales et des États influents, y compris la Belgique, restent largement insuffisantes.
Il est inacceptable que des États qui se présentent comme des défenseurs des droits humains et de la justice internationale continuent à fermer les yeux sur les violations massives commises en RDC. Pire encore, le soutien financier et militaire accordé à certains des acteurs régionaux impliqués dans ce conflit par des puissances étrangères alimente indirectement la machine de guerre.
Nos revendications : il est temps d’agir!
Face à cette situation tragique et à l’inaction persistante, les Jeunes MCC et le Mouvement des Citoyens pour le Changement appellent à une mobilisation immédiate et concertée.
Nous exigeons :
La condamnation ferme du M23 et de ses soutiens
Nous appelons la communauté internationale, en particulier la Belgique et l’Union européenne, à dénoncer sans équivoque le rôle du M23 et à sanctionner les États et individus qui financent ou soutiennent ce mouvement. Les sanctions doivent être concrètes, ciblées et efficaces.
La fin de l’impunité
Nous demandons la mise en œuvre de mécanismes judiciaires internationaux pour poursuivre les responsables des crimes commis en RDC, qu’ils soient des chefs de groupes armés, des complices économiques ou des acteurs étatiques.
Un contrôle strict des chaînes d’approvisionnement
Les États importateurs de minerais doivent imposer des normes rigoureuses pour garantir la traçabilité des ressources et empêcher leur exploitation illégale. Il est inadmissible que des entreprises internationales continuent à tirer profit de la souffrance des Congolais.
Un soutien accru aux populations affectées
Les organisations internationales doivent intensifier leurs efforts pour fournir une aide humanitaire aux populations déplacées et renforcer les mécanismes de protection des civils sur le terrain.
Un dialogue inclusif pour une paix durable
La paix ne pourra être atteinte qu’en impliquant toutes les parties prenantes, notamment les communautés locales, les autorités congolaises et les partenaires internationaux. Ce dialogue doit être basé sur la transparence, la justice et la volonté réelle de résoudre les causes profondes du conflit.
Un appel à la conscience mondiale
Nous lançons un appel solennel à tous les décideurs politiques, organisations internationales, citoyens et citoyennes du monde entier : ne détournez pas le regard. Le peuple congolais mérite la paix, la justice et la dignité. La passivité et les promesses non tenues ne suffisent plus.
La Belgique, qui entretient des liens historiques avec la RDC, a un rôle clé à jouer en plaidant pour des actions concrètes au sein de l’Union européenne et des Nations unies. Elle doit être à la hauteur de ses responsabilités historiques et morales.
Les Jeunes MCC et le MCC appellent chacun à se lever, à agir et à porter la voix de celles et ceux qui ne peuvent plus supporter ce fardeau seuls. La paix et la justice en RDC ne sont pas des utopies : elles sont possibles, mais elles nécessitent courage, volonté politique et solidarité mondiale.
Les Jeunes MCC et le Mouvement des Citoyens pour le Changement (MCC),
Pour un Congo libre, juste et en paix