C’est le printemps !
Dans les jardins, les énergies remontent, se font sentir. Il y a comme une envie de s’y remettre qui saisit les jardiniers amateurs.
Hé oui, c’est le printemps ! Et que fait-on en cette nouvelle saison ? On remet de l’ordre, on nettoie, on replante…
Les protections d’hiver des potées et plantes sont retirées, la terrasse est complètement nettoyée, les boiseries reçoivent une nouvelle couche de protection écologique, la bassine est libérée des plantes de l’année passée, le compost est relancé, la réserve de bois se remplit à nouveau, les arbres et arbustes qui le nécessitent sont taillés, le potager accueille les premiers semis de l’année, et les naissances se préparent, tant chez les chèvres que chez les poules.
Mais le printemps, ce n’est pas seulement l’occasion de relancer le jardin d’année en année. Le printemps, c’est surtout le moment de mettre en place les corrections diverses qui amélioreront notre vie au jardin.
En effet, l’hiver est généralement propice à la réflexion, aux constats de ce qui a fonctionné plus ou moins bien durant l’année écoulée, au bilan de cette année. Et le printemps est l’occasion de mettre en place les modifications qui vous permettront d’avoir un meilleur rendement et d’avantage de plaisir de votre jardin.
Mais peut-être peut-on faire, ici, un parallèle avec les situations politique et économique de notre pays.
Essayons, et commençons par la situation économique. Ne subissons-nous pas un bel hiver, en ce domaine ? Et partant de là, ne serait-il pas opportun de réfléchir à ce qui nous y a mené ? Et surtout, aux mécanismes que nous pourrions mettre en place pour en sortir ?
Mais, direz-vous, si nous pouvons faire certaines choses au niveau individuel, nous sortir des difficultés économiques relève aussi des responsabilités politiques.
Aïe ! Nous y voilà : le rôle des politiques, et partant des politiciens. Et à ce niveau-là, nous autres, simples citoyens, sommes parfois bien perplexes.
Que s’est-il passé ? Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Pourquoi en sommes-nous arrivés à une crise aussi grave que celle que notre pays subit ?
Chaque parti, chaque politicien a son avis sur la question. Et nous entendons de tout. Pour certains, ce serait la faute au capitalisme, pour d’autre, au socialisme. A la dérégulation des marchés, ou aux coûts sociaux plus élevés chez nous que chez nos voisins. A l’exploitation des ressources naturelles, ou à la prise en compte des coûts écologiques de notre mode de vie.
Et nous, simples citoyens, devons nous y retrouver, dans ce capharnaüm…
Heureusement, l’hiver sert aussi à cela : faire le point, réfléchir, et surtout prendre le temps d’analyser en profondeur les causes de ce qui n’a pas bien fonctionné au jardin, sans parti pris, en considérant ce jardin comme un tout, et non comme des espaces distincts n’ayant aucune influence les uns sur les autres.
Et quand vient enfin le printemps, il ne reste plus qu’à mettre en place les améliorations qui s’imposent. Vive le printemps !
F Navez et M Peeters
Animateurs MCC à Jodoigne