Extraits de l’article de Frédéric Chardon dans La Libre du 5 décembre 2022
Marie-Christine Marghem n’est pas entrée en politique pour se faire des amis. C’est une combattante au caractère fort. Son tempérament flamboyant est fidèlement reflété sur la scène politique.
[…]
L’invasion de l’Ukraine et ses conséquences sur le marché de l’énergie donnent à MC Marghem l’occasion de faire enrager les représentants d’Écolo et de Groen, pourtant alliés au MR au sein de la coalition fédérale. Coincés par les soubresauts de la géopolitique, les Verts ont dû accepter la prolongation de deux réacteurs nucléaires. Craignant un black-out dans les prochaines années, Marie-Christine Marghem en veut davantage. Au Parlement, la députée a poussé une proposition de texte dont le but est d’abroger la loi historique de sortie du nucléaire votée en 2003. Dans La Libre, cette chaude partisane de l’atome avait reconnu qu’elle verrait d’un bon œil l’éventuel soutien de partis de l’opposition. La N-VA et Défi se rallieront à sa démarche législative.
Elle repartira à l’assaut
Mais un vote à la majorité alternative dans un dossier à si haute portée symbolique, contre l’avis des partenaires écologistes, aurait signé l’arrêt de mort de la Vivaldi. Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a dû éteindre l’incendie et rappeler la position officielle de sa formation : le dossier nucléaire devra se régler au sein de la coalition fédérale. Le texte ne sera pas examiné ni discuté. Peu importe… Marie-Christine Marghem savait que son texte ne passerait pas. En tout cas, pas sous cette législature. En 2024, les Ecolos ne seront peut-être plus au pouvoir, se dit-elle. Elle repartira alors à l’assaut.
[…]
Soutenue par le MR sur le fond
En octobre, lors d’un grand congrès, les libéraux francophones ont officiellement intégré dans leur programme la défense de la prolongation de cinq réacteurs et de la construction de petits modules de la nouvelle génération (les SMR).
Très proche de Marie-Christine Marghem, Damien Ernst, professeur en électromécanique à l’Université de Liège et partisan de la prolongation de la durée de vie des centrales belges, la soutient. “ Elle suit le dossier nucléaire avec beaucoup d’intelligence, car elle avait très bien anticipé le petit jeu qui allait se faire du côté de De Croo et de Tinne Van der Straeten : faire traîner les négociations avec Engie et les faire capoter. Elle a perçu les petites techniques des antinucléaires, comment ils savonnent la planche… Au-delà de son intérêt politique personnel, elle est persuadée que son combat est conforme à l’intérêt général. Elle s’est transformée en femme d’État ces dernières années. ”
Frédéric Chardon
Lire l’article complet sur le site de LA LIBRE
Lien vers le site de La Libre